Du lien sur-mesure au fil de l'emploi

en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

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et mesures

L’emploi dans la sécurité , une sécurité dans l’emploi Paroles d'employeur

Stéphane Tortajada / Lisa Lopez, directeur du développement de la société MSP / Agent de sécurité

13 - Arles

Lisa Lopez, recrutée par une société de sécurité privée dans le cadre d’une opération « Mon quartier c’est mon atout », pense avoir trouvé sa voie en signant son premier CDI. Déployée à la tour Luma, à Arles, elle adore son métier et fait déjà tout pour grimper les échelons.

À 18 ans, après un bac littéraire option histoire de l’art, Lisa Lopez n’avait qu’une vague idée de ce qu’elle voulait faire. Alors, elle a enchaîné les petits boulots : coursière dans le médical, serveuse dans un restaurant, intérimaire dans divers domaines… « rien ne me plaisait vraiment », avoue la jeune femme de 22 ans. À l’époque, elle n’avait qu’une piste pour son avenir : l’Armée de l’air.

« J’espère obtenir le certificat pour être chef d’équipe. J’y travaille déjà. »

« Je suis dans la réserve opérationnelle depuis mes 16 ans ; ça m’a toujours attirée », explique-t-elle, suggérant qu’elle aurait pu y trouver sa voie. Sauf qu’entretemps, une annonce a retenu son attention. La société MSP, titulaire du marché de la sécurité de la tour Luma, à Arles, cherchait 30 nouveaux collaborateurs. Montée avec l’agence Pôle emploi dans le cadre de l’opération « Mon quartier c’est mon atout », la campagne de recrutement se voulait très inclusive, tournée vers les publics résidant dans un Quartier Prioritaire de la Ville (QPV). Cela tombait bien : Lisa est originaire de Barriol, l’un des trois QPV d’Arles. Elle a alors rencontré Ouassila Sané, conseillère Pôle emploi, puis Stéphane Tortajada, directeur du développement de la société MSP, qui l’a recrutée en CDI via le dispositif des emplois francs. Lui même originaire de ces quartiers, il assure avoir « trouvé une pépite » avec Lisa et se félicite de ces recrutements en QPV, qu’il privilégie depuis le début. « Il faut lutter contre les préjugés, l’essentiel, c’est l’envie. S’ils veulent
travailler, c’est gagné. Les aides existantes sont un véritable plus ! » Stéphane Tortajada ne se contente pas de recruter les publics issus des QPV, il les accompagne et les aide à progresser. « Au bout d’un an, MSP m’a financé une formation ‘’sécurité incendie et assistance à personnes’’, ça me permet de bouger sur tous les postes », explique ainsi Lisa, enthousiaste, « et l’année prochaine, j’espère obtenir le certificat pour être chef d’équipe. J’y travaille déjà », ajoute-t-elle. Un avenir tout tracé, en somme.

Le mot du conseiller

Ouassila Sané, Conseillère entreprise à l’agence Pôle emploi d’Arles

« Il est important d’informer sur les aides et les mesures dont les candidats peuvent bénéficier dans le cadre d’une opération comme celle-ci, qui cible les demandeurs d’emploi dans les QPV. Les employeurs sont sensibles à ces aides à l’embauche et certains comme la société MSP jouent le jeu, en proposant des CDI aux candidats qu’on leur présente. En 2022, cette société avait une trentaine de postes à pourvoir. En travaillant avec elle, nous avons signé cinq emplois francs. »

2 284
emplois francs
signés en région en 2022

Le dispositif

Les emplois francs

Cette aide financière permet d’inciter les employeurs ou les associations à recruter des demandeurs d’emploi qui résident dans un Quartier Prioritaire de la politique de la Ville (QPV). À diplôme, âge et parcours équivalents, il est en effet plus difficile d’accéder à un emploi selon la réputation du quartier où l’on habite. Le dispositif ambitionne de lutter contre cette discrimination sociale et territoriale. L’embauche doit se concrétiser sous forme d’un CDD de 6 mois minimum ou d’un CDI. En région, on dénombre 128 Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville.