En Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP), Yohann Caldieron a su montrer sa motivation lors d’une immersion professionnelle. À la clé, une formation complète et une promesse d’embauche.
« Je n’aurais jamais cru que Pôle emploi puisse à ce point favoriser ma reconversion professionnelle. J’ai fait tout ce que je pouvais pour prouver que j’étais motivé, disponible, volontaire… Ma conseillère, Sandrine Cellier, l’a ressenti. Elle s’est donnée beaucoup de mal pour bien m’orienter et mettre en œuvre les dispositifs qui m’ont permis d’obtenir mes qualifications et un emploi ! ». Sans diplôme mais riche d’une expérience et d’une autonomie modelées dans l’entreprise familiale de bâtiment jusqu’à sa liquidation, Yohann Caldieron a intégré le dispositif CSP dédié aux licenciés économiques. Dès le début de cet accompagnement, il décide que poursuivre dans le BTP ne le tente guère. Son goût pour les nombreux déplacements sur des chantiers lui fait songer à un métier du transport. Sa première idée : chauffeur de taxi mais il en cerne rapidement les contraintes avec sa conseillère.
« Le suivi est vraiment constant. Je crois que si le demandeur d’emploi y met vraiment du sien, ses interlocuteurs font le maximum pour l’aider. »
Pour l’aider à identifier une autre voie, Sandrine Cellier lui propose une immersion en entreprise. Il obtient une semaine dans l’agence Foselev de Vitrolles. Le jeune homme découvre le levage et la conduite de grues. Sa détermination et son sérieux convainquent son employeur qui lui promet de l’embaucher, sous réserve qu’il décroche les qualifications indispensables : permis poids lourds (C et EC), FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire pour un conducteur routier) et CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité). Sandrine Cellier s’emploie à mobiliser les financements nécessaires à ces formations avec l’organisme compétent et Foselev. « Dès que j’ai sollicité la formation, c’est allé très vite.», explique Yohann. Avant la date prévue, il a été recruté tout en poursuivant sa formation. « J’aime ce métier et toutes les perspectives qu’il peut ouvrir ! ».
« J’avais proposé plusieurs immersions à Yohann Caldieron, la première a été la bonne ! Sa maturité, son professionnalisme m’ont impressionnée… C’est rare que nous puissions construire un parcours de formation adapté aussi complet. Son implication a donné à tout le monde l’envie de le suivre, parce qu’il a saisi immédiatement l’enjeu de sa semaine en immersion. J’ai assuré une coordination logistique bienveillante, mais il reste l’acteur principal de sa reconversion. Il prouve que même en partant de loin, sans aucune qualification, une réorientation est toujours possible. »
L’employeur d’une entreprise de moins de 1 000 salariés ou d’une entreprise en situation de redressement ou liquidation judiciaire est tenu de proposer le contrat de sécurisation professionnelle, individuellement et par écrit, aux salariés qu’il envisage de licencier pour motif économique.
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